6 Jul

CITIUS ALTIUS FORTIUS – Exposition collective

Louis Lutz, Christophe Abadie, Pierre-Luc Bartoli, Xavier Jambon, Fabienne Stadnicka, Francesco Moretti, Marc Vellay, Mark Beard and François Anton - 2024 july august

Dans le cadre des Jeux Olympiques, la Galerie Cyril Guernieri présente du 27 juillet au 11 août « Citius, altius, fortus », une exposition collective mettant en résonnance les œuvres de neuf artistes dans son nouvel espace rue Visconti.

Dépassement de soi, corps en mouvement, jeux d’équilibre, autant de thématiques reflétant les valeurs sportives qui donnent le ton de ce Paris estival animé. À l’honneur, quatre sculpteurs et cinq peintres qui se répondront dans un ballet de formes et de couleurs. Cette exposition mettra à l’honneur quatre sculpteurs. Louis Lutz, premier grand Prix de Rome 1964; Marc Vellay et ses bronzes élancés, Fabienne Stadnicka et ses feuilles de tôles peintes, ainsi que Francesco Moretti dont les bagnante de cuivre répondent aux baigneuses peintes de Christophe Abadie. Et si les toiles de Pierre-Luc Bartoli donnent tout son sens au dernier terme de la devise olympique : communiter, c’est aussi pour se rassembler autour de ces figures sportives peintes par Xavier Jambon et par Mark Beard, et que François Anton détourne à sa manière, avec humour et finesse. Ce sont les bronzes de Louis Lutz, premier grand prix de Rome sculpture de 1964, qui ouvriront la cérémonie. Comme suspendus dans leur élan, ces personnages sont empreints d’une légèreté tout à fait surprenante. Lutte du corps et de la matière Louis Lutz procède à une habile mise en relief de ces bronzes à l’épreuve de l’effort physique. Christophe Abadie se saisit pour sa part et sur le mode de l’immédiateté, de ces figures balnéaires, rappelant le tout un chacun à cette phase d’apprentissage indispensable à toutes les disciplines sportives. Plus entrainés, ce sont les personnages de Xavier Jambon qui nous placent cette fois-ci dans une position de spectateur, face à un ring et cette valse des poings. De la même manière, les athlètes peints par Mark Beardengagent cet effort physique traduit dans le mouvement et la lutte des forces. Dans un tout autre registre, les peintures de François Anton s’emparent avec humour et finesse de saynètes sportives incarnées par ses personnages pris en flagrant délit d’humanité. Alors que Pierre-Luc Bartoli  se propose de peindre cette effervescence qui borde les terrains de jeu, véritables lieux où communient les êtres. Marc Vellay travaille le bronze comme cette matière en équilibre, et chez qui le sujet influe un certain mouvement. Chaque ligne compose avec l’espace qui l’environne, traçant à l’envie ces courbes qui s’élance dans un vide habité tandis que les nageurs élancés de Francesco Moretti figurent de ces présences abstraites qui se dissolvent dans les flots. Œuvrant sur la rouille au moyen de la peinture, les corps athlétiques de Fabienne Stadnicka surgissent de cette matière empreinte de mémoire, comme si l’histoire s’y était gravée d’elle-même.